A la découverte de l’île à Morphil (Podor), au cœur historique du Fouta !

Cœur historique du Fouta, l’île à Morphil est la plus grande île du Sénégal. Située dans le nord du pays, cette île de 1 250 km2 enfermée entre le fleuve Sénégal au Nord et la rivière du Doué au Sud n’a pas encore révélé tout son charme. Ainsi l’histoire raconte qu’autrefois des grandes familles d’éléphants y vivaient d’où le nom Morphil qui signifie ivoire.

Dans les années 1500, l’île constituait une partie du Tekrour (ou Tekrur), l’un des premiers Etats musulmans contemporain de l’empire du Ghana. On y pratiquait le commerce de l’or, de l’ivoire, du sel, des céréales mais aussi la traite négrière.

Porte d’entrée de l’Islam au Sénégal

Selon certains historiens et griots, Morphil serait une des portes d’entrée de l’Islam au Sénégal. D’ailleurs, l’île reste très attacher à cet héritage. Au cœur même du village, entre les étroites ruelles, on peut apprécier les magnifiques mosquées omariennes construites en terre séchée. Beaucoup de gens ne connaissent pas l’histoire de ce pays. Il y’a beaucoup de chose à découvrir ici à Morphil, qui doit être un lieu de pèlerinage pour l’Islam.

Un fort potentiel touristique

Bien que l’île soit connue pour son activité rizicole et ses champs de mil, elle constitue cependant un vrai réservoir touristique. Lîle à Morphil reste l’une des zones du Sénégal qui a jusqu’ici échappé aux grands murs en béton des agents immobiliers. Les populations y vivent en harmonie avec la nature, et l’hospitalité Sénégalaise (Teranga) y a gardé tout son sens. Les grands arbres sur la rive du fleuve créent des espaces des espaces ombragés et frais ou il fait bon de se reposer et discuter. Pour les amoureux des baignades, le fleuve Sénégal et fournissent un cadre exceptionnel.

L’île à Morphil, de l’enclavement au désenclavement

Jadis coupée du reste du pays à cause de son enclavement, l’île à Morphil s’est maintenant métamorphosée et devenue accessible. Plus de 50 ans après l’indépendance du Sénégal cette zone était restée coupée du reste du pays surtout en période d’hivernage.

Entre 2000 et 2012 la construction des ponts de Ndioum, Madina Ndiathbé, Ngouye marquait une petite révolution dans le transport qui se faisait à pirogue ou avec des bacs. Mais, il suffisait de traverser les ponts pour retomber dans les difficultés de transport. En 2017, la pose de la première pierre de la route de l’ile à Morphil est accueillie avec beaucoup d’enthousiasme.

Deux ans après, les travaux ont été livrés sur les tronchons Ndioum Walo-Démette et Cas-Cas –Ngouye. Avec cette route reliant toutes les localités de la zone avec des bretelles sur les grandes agglomérations de l’axe de la RN2, les 2/3 de l’ile à Morphil voit son enclavement derrière lui en attendant le démarrage des travaux des tronchons Cas-Cas–Démette et Alwar–Diatar. Aujourd’hui l’ile à Morphil est très accessible

Yero Guissé / www.yeroguisse.org

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